Alexandre L’Hostis

Alexandre L'Hostis
Éleveur de vaches laitières
Plouarzel (29)

Lundi

Merci David pour ton témoignage de la semaine passée.

Bonjour à tous ! Je suis Alexandre L’Hostis, éleveur laitier à Plouarzel dans le Finistère, et cette semaine, je vous invite dans ma vie quotidienne au sein de notre ferme familiale. Je suis associé avec mes parents depuis 2019 et mon frère nous a rejoints en 2021. Nous sommes la quatrième génération à prendre la relève.

Nous comptons 180 vaches Prim’Holstein à traire en moyenne et nous travaillons 125 ha de terres principalement en herbe et en maïs. Nous livrons environ 2 100 000 litres de lait par an à la laiterie Even.

Suivez notre quotidien cette semaine et n’hésitez pas à poser vos questions en commentaires !

Mardi

Chaque matin, entre 7h30 et 9h, nous débutons avec la distribution de nourriture grâce à notre fidèle mélangeuse. Puis, toutes les deux heures environ, le pousse fourrage entre en scène, garantissant que nos vaches aient à manger toute la journée.

Je me rends aussi rapidement au poste informatique pour voir si tout s’est bien déroulé. Je m’occupe du lavage, du suivi des vaches non traites, et une fois que nos amies ont été servies, je nettoie les logettes et y répands une couche de farine de paille.

Après cette séquence matinale, nous vaquons à nos occupations, chacun se plongeant dans ses responsabilités définies. Moi, je m’occupe de la partie robotisée (dont je vous parlerai demain), Thibault se charge de l’alimentation, mon père s’occupe des veaux, et ma mère veille sur nos génisses.

Le soir, ma mère prend le relais en nettoyant à nouveau les robots, assurant qu’ils soient prêts pour une nouvelle journée. Elle refait également un coup de propre dans les logettes.

Voilà, c’est un peu notre ballet quotidien à la ferme. Chacun joue son rôle avec passion.

Mercredi

Aujourd’hui, je vais vous parler de la robotisation de la traite dans notre élevage. Nos 180 bêtes à quatre pattes passent en moyenne deux fois et demie par jour dans nos trois robots. Elles vont elles-mêmes quand elles en ont envie, créant parfois des files d’attente.

Tout ce processus est surveillé de près grâce à la technologie. Chaque vache porte une puce sur son collier, permettant au robot de l’identifier, de la traire. Il la pèse aussi régulièrement. Cela nous donne une vue instantanée de la santé et du bien-être de chacune de nos vaches. De plus, avec le collier, je peux connaître les ruminations, les chaleurs… Tout cela est à portée de main sur mon ordinateur et mon téléphone, facilitant un suivi complet et rapide si une intervention est nécessaire.

Ce suivi me permet de visualiser les points importants de la journée : les vaches en retard, celles en chaleur, et toute autre information cruciale. C’est une manière efficace de rester au top de la situation et de garantir le bien-être de nos précieuses laitières.

Nous avons choisi de séparer les premières lactations des autres. Cela permet aux nouvelles venues d’apprendre à utiliser le robot sans être en concurrence avec les vaches plus expérimentées.

Jeudi

Toutes nos laitières résident dans un bâtiment dédié, mais les vêlages, eux, ont leur propre espace. Ici, nous accordons une importance particulière aux premiers jours de nos veaux. Ils reçoivent du colostrum pendant cinq jours, puis passent à la poudre de lait. Cette méthode garantit un lait de qualité constante, assurant ainsi une croissance saine et régulière.

Pour faciliter la distribution du lait, nous avons un « taxi à lait » motorisé. Cet engin nous permet de mélanger la préparation du lait et de l’eau, simplifiant la distribution et les doses. On s’évite ainsi le travail fastidieux au seau.

Derrière nos robots de traite, nous avons aménagé une aire paillée pour que nos vaches puissent se reposer après un vêlage ou en cas de petits soucis de santé. En plus de leur offrir du confort, cela les rapproche du robot, évitant ainsi des déplacements excessifs. Les vaches taries, quant à elles, bénéficient de moments de calme dans un bâtiment voisin.

Chaque année, nous gardons entre 70 et 80 génisses pour le renouvellement du troupeau, tandis que le reste du bétail est vendu à 15 jours / 3 semaines.

Vendredi

Le dimanche 10 décembre il va y avoir de l’animation à la ferme avec le trail “Les Ribines de l’Aber Ildut”!

Ce sera la sixième édition du trail organisé par l’APE de l’école ARZMAEL de Plouarzel. Au programme, trois parcours sont prévus : 8 km, 15 km et 24 km. Les coureurs traverseront un parcours à travers des sentiers, des chemins au milieu des champs et passeront dans notre étable. L’occasion pour ces sportifs de découvrir notre installation et d’avoir un parcours original. Pour ce faire, nous avons balisé et préparé le parcours pour accueillir les coureurs.

En plus de financer les activités pédagogiques de nos enfants, nous reversons 1€ par coureur à une association. Les inscriptions sont ouvertes en ligne, et les résultats seront également disponibles en temps réel. C’est une course ouverte à tous, avec environ 800 coureurs attendus cette année.

Si vous souhaitez plus d’informations n’hésitez pas à aller prendre des renseignements sur la page Facebook dédiée : @Les Ribines de l’Aber Ildut

Merci de nous avoir suivis cette semaine. On se dit à dimanche pour les plus courageux d’entre vous qui souhaiteront participer au trail ! Je cède ma place à Jean-Michel la semaine prochaine. À bientôt !