Arnaud Lidurin

Arnaud Lidurin
Eleveur de porcs
Baud (56)

Lundi

Bonjour, merci à Nicolas pour la semaine dernière. Je m’appelle Arnaud Lidurin de la SCEA de Kerbohec à Baud. Je suis éleveur de porcs, associé avec mon frère Sébastien et un salarié, Christophe. Nous sommes la 4ème génération sur le site. Nous nous sommes installés en 2000 avec Sébastien et nous avons repris l’élevage en totalité en 2012. L’élevage compte 380 truies et nous cultivons 250 ha de cultures dont 230 ha uniquement pour les cochons (130 ha de maïs, 70 ha de blé, 3 ha d’orge). Les 20 ha restants sont consacrés aux haricots et aux petits pois.

Je m’occupe du suivi des cochons en général et en particulier du post-sevrage et l’engraissement. Christophe s’occupe de la partie maternité, des gestantes et de la verraterie. Mon frère gère la partie administrative et le suivi de cultures (le labour, les semis et l’épandage sont confiés à une ETA).

L’élevage alterne entre une semaine consacrée aux inséminations – mises bas, l’autre en sevrage (quand les porcelets n’ont plus besoin de leurs mères). Le lundi est consacré au suivi avant les mises-bas et aux inséminations. Ensuite, on fait le suivi au quotidien des maternités et des soins aux porcelets. Ensuite, on s’occupe des cochons après le sevrage et jusqu’à l’engraissement. Quand les cochons atteignent environ 120 kilos, ils sont vendus. Enfin, quand les cochons sont partis, on lave et on désinfecte les salles où les cochons sont passés pour préparer la venue des prochains.

Bonne semaine !

Mardi

La surveillance et l’alimentation sont des parties très importantes de notre métier, pour notre bien-être et celui de nos animaux. Tous les jours, nous observons les porcs dans les cases. Quand on remarque un animal qui ne se comporte pas normalement, on le note sur la case à la craie pour garder un œil sur lui au prochain passage ou au repas. C’est une attention continue !

L’alimentation de nos cochons est automatisée.  Le menu pour nos porcs en post sevrage : nous leur donnons un aliment complet. En engraissement , une soupe d’un mélange blé maïs et un complémentaire soja. Pour les autres animaux, c’est une soupe composée de blé, d’orge et d’un complément en soja donné avec de l’eau.

Mercredi

À mes yeux, l’aspect sanitaire est très important. Plus l’animal vit dans un milieu sain, moins les maladies se propagent et l’animal est protégé. Nous travaillons cet aspect depuis longtemps, mais cela ne fait que depuis 2 ans que cela porte ses fruits, que nos résultats s’améliorent.

L’élevage fonctionne en marche en avant. Cela veut dire que les petits animaux ne passent pas là où sont passés les grands. Littéralement, ils ne reviennent pas en arrière dans la façon dont est agencée l’élevage.

Nous portons une tenue adéquate. Les techniciens passent le matin pour éviter qu’ils n’aient visité un autre élevage. Je fais respecter ces points, nous ne voulons pas que des virus extérieurs se propagent dans notre élevage.

Jeudi

Aujourd’hui, c’est la journée des mises-bas. Notre salarié Christophe s’en occupe plus particulièrement. Il est présent auprès des truies pour les aider et s’occuper des porcelets tous juste nés, en les séchant par exemple.

De mon côté, c’est la mise en engraissement des porcelets. Autour de 30 kilos, ils partent en engraissement. Leur alimentation passe de solide à liquide. Pour un bon suivi sanitaire et biosécurité, salles et couloirs sont lavés et désinfectés.

Vendredi

Fabien, technicien de mon groupement, est venu revoir les plans du futur élevage.

Dans un futur proche, l’élevage va se transformer. Nous allons passer en Label Rouge. Pour cela, nous allons refaire des bâtiments (maternité, gestantes et verraterie) à neuf. Nous allons investir dans des cases maternité en liberté, gestante et verraterie liberté. Ce seront des bâtiments un peu atypiques, comme je le voulais, avec de la surface supplémentaire pour les animaux et qui pourront évoluer dans le temps.

Les porcelets seront sevrés à 28 jours et on devra approfondir nos techniques pour suivre encore plus précisément nos truies.

Nos cultures d’orge et de blé ne suffiront pas à la totalité de nos animaux mais on s’en rapprochera. On avait ce lien au sol, là on l’aura encore plus. Les animaux, l’alimentation et l’environnement : c’est une boucle très importante à mes yeux.

C’est un très gros chantier ! Les plans ont été faits cette semaine, les premiers appels d’offres seront lancés en fin d’année. On espère que ce sera lancé en mars.

Merci de m’avoir suivi ! La semaine prochaine, Gaël vous fera découvrir son élevage laitier.