Clément Lostanlen
Lundi
Bonjour à tous et bonne année ! Merci à Yoann Février pour la semaine dernière.
Je m’appelle Clément Lostanlen et je suis éleveur de volailles dans le Finistère sur la commune de Saint Hernin. Diplômé d’un baccalauréat Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant, d’un BTS Technicien Supérieur Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation au Lycée Pommerit et d’un CS Technico Commercial à l’Ireo de Lesneven, je me suis installé à mon compte en 2018.
En amont de ce projet d’installation, j’ai travaillé trois ans chez Alexandre à Guingamp. Une expérience très enrichissante dans le machinisme ! Entre 2015 et 2017, mon projet a mûri et en attendant j’ai travaillé dans une ferme porcine en tant que responsable des cultures à Pleyben, puis dans un ETA Emery Patrice à Saint Hernin.
Le 15 janvier 2018, me voilà officiellement installé après de nombreux travaux !
Pourquoi la volaille ? Il y a un historique familial. Mes parents n’étaient pas agriculteurs mais j’ai beaucoup baigné dans le milieu agricole via mes grands-parents, ma tante et mon oncle éleveurs de volailles également. Depuis, c’est devenu une vraie passion !
Mardi
L’élevage se compose à l’heure actuelle de deux ateliers. L’atelier volailles, futurs reproducteurs chair (3 300 m²) et l’atelier cultures de ventes avec environ 70 hectares. Concernant les moyens de productions, il y a deux poulaillers de 1 000 m² et 2 3à00 m² sur le même site. Le petit bâtiment existait déjà et a été rénové en 2010 pour élever des coqs (4000 maximum). L’autre bâtiment, a quant à lui été construit en 2018 pour l’élevage des femelles (20 000 maximum).
Les cultures sont composés de 11 hectares de colzas, 15 hectares de maïs, 31 hectares de blés, 4 hectares d’orges que je vends à un voisin porcher de Spézet. Il reste 9 hectares de petits pois destinés à l’industrie agro-alimentaire.
En parallèle, je travaille avec mon cousin qui fait les mêmes productions que moi et qui en plus, est équipé de matériels pour les cultures.
Mercredi
L’aspect sanitaire est la ligne directrice de notre production. Avoir des bâtiments propres pour élever des animaux dans un environnement sain (2*21 semaines), les dix autres semaines correspondent au vide sanitaire. Dès que les animaux quittent les bâtiments, je m’occupe de dépoussiérer, curer la litière, laver et désinfecter les bâtiments et le matériel de l’élevage. Ce protocole permet d’accueillir les prochains lots.
Afin de prévenir le maximum de risques, l’accès au site est réglementé pour les véhicules et les personnes extérieures. Le site est aménagé de la façon suivante :
- Un parking + zone de désinfection pour les véhicules
- Une zone à contrôler
- Une zone de transition (sanitaires + douches)
- Une zone accès restreint (l’élevage)
C’est ce que l’on appelle quotidiennement la biosécurité.
Jeudi
C’est high-tech l’agriculture.
Mes deux bâtiments sont des bâtiments de type « ventilateur dynamique » avec chauffage d’ambiance. Plus simplement, l’air y est renouvelé par des ventilateurs, turbines et des trappes. Pour la température intérieure, des chauffages à gaz vont souffler de l’air chaud afin d’atteindre la température demandée. Tout cela étant automatisé, il y a dans chaque bâtiment un ordinateur « AVI TOUCH » , que je programme en fonction des besoins des animaux. Ces appareils gèrent également le fonctionnement des bâtiments (ventilateurs, température, humidité, lumière) et centralisent un bon nombre d’informations sur les animaux (poids, consommation d’eau, homogénéité).
L’alimentation est quant à elle gérée par un ordinateur appelé « PRECI BOX », je vous en parle demain. 🙂
Pour finir, les bâtiments étant reliés par internet, une alarme centralise les défauts pour les deux poulaillers afin de me prévenir en cas de problèmes. Ainsi, je peux recevoir sur mon portable en temps réel les alertes et avoir la main sur les différents ordinateurs de l’élevage. C’est un confort et une sécurité.
Vendredi
Aujourd’hui, je vais vous présenter mon système d’alimentation et d’abreuvement des animaux.
Les animaux sont alimentés en même temps puisqu’il y a un seul repas par jour. Pour garantir une homogénéité de mes volailles, je me suis équipé d’assiettes ovales pour augmenter les places par assiettes, montées sur 6 chaînes linéaires pour le petit bâtiment. Et Pour le grand, ce sont 6 circuits fermés. C’est à dire un peu plus de 2 000 assiettes en tout. Je fonctionne avec une installation en tube plein pour que l’aliment soit distribué simultanément dans chaque assiette.
Pour gérer cela, j’utilise un ordinateur couplé à une bascule appelée « PRECI BOX ». Cet automate me permet de gérer avec précision la quantité d’aliment distribué aux animaux.
L’accès à l’eau est également un critère important. C’est pourquoi, les deux poulaillers sont équipés de ligne de pipettes multidirectionnelles avec récupérateur d’eau, pour faciliter l’abreuvement, mais aussi, pour conserver une litière sèche et de qualité.
Au début, les poussins boivent deux litres jusqu’à cinq-cents litres d’eau par heure lorsqu’ils sont adultes. Si on laisse de l’eau à volonté ils sont susceptibles de la gaspiller.
Merci de m’avoir suivi pour cette première semaine de 2022 😊