Sylvain Gallard
Lundi
Bonjour à tous, je m’appelle Sylvain Gallard, je suis éleveur de volailles à Poullaouen dans le 29.
Je suis issu du milieu agricole, j’ai fait un BAC PRO CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole). Ensuite, j’ai été salarié durant 3 années dans une ferme avec des vaches, volailles et culture où je m’occupais principalement de ces dernières et des volailles le week-end. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux volailles.
Je suis épaulé par ma compagne Angélique qui ne connaissait pas le monde agricole avant notre rencontre. Elle m’a accompagné dans mon projet quand nous avons souhaité nous installer en Bretagne. Aujourd’hui, elle est à mi-temps à la ferme et a un mi-temps ailleurs afin de conserver du lien social.
Je me suis installé en 2011 en poule de reproduction dans le Maine-et-Loire avant d’arriver en Bretagne en 2020. On travaille avec un salarié qui partage son temps entre notre ferme et celle du voisin. Aujourd’hui à la ferme, nous avons 8 600m² de poulailler avec trois modèles d’élevage que je vous présenterai durant cette semaine en ma compagnie !
Mardi
On a un élevage à façon, c’est-à-dire qu’on élève les poules de leurs premiers jours jusqu’à leur 17ᵉ semaine, soit 120 jours environ. Ensuite, les poules rejoindront un élevage pour produire des œufs.
Le groupement nous fournit les poussins en fonction des besoins de leurs éleveurs. Nous les alimentons avec les aliments et le processus d’élevage demandés.
Mercredi
Nous avons 3 façons d’élever les poulettes : au sol, en volière et en cage en fonction des besoins.
Quand nous sommes arrivés, il y avait 3 bâtiments en cage. Aujourd’hui 2 bâtiments sur les 3 sont passés en sol ou en volière.
La volière se développe de plus en plus. L’environnement va évoluer au fur et à mesure du développement des poules. On déploie petit à petit des plateaux pour les habituer à se percher. Ainsi, on les entraîne pour celles qui n’ont pas l’instinct. Pour ce faire, on joue avec les lumières pour leur faire comprendre que c’est la fin de la journée. Cela va leur permettre d’avoir le réflexe de rentrer dans le bâtiment le soir quand elles vont partir chez un éleveur en plein air. De plus, leur apprendre à se percher favorisera la ponte en hauteur et non au sol dans le futur. 90 % des lots volières et sol seront des animaux qui accèderont au plein air.
Jeudi
Aujourd’hui, je vais vous parler de mon travail au quotidien. Celui-ci change en fonction de l’âge des poules. Quand ce sont des poussins, l’alimentation se fait à la main. On va mélanger les aliments manuellement dans les alvéoles pour stimuler les poussins avec les odeurs. On passe toutes les 1h30 la journée pour voir s’il n’y a pas de soucis.
Au bout d’un certain temps, nous rentrons dans un rythme de croisière. Le matin, on fait un tour dans tous les bâtiments : regarder l’eau, l’aliment, les soins puis on retourne le soir faire un tour de surveillance. L’après-midi on procède à l’entretien et aux travaux de l’élevage car nous essayons d’être le plus autonomes possible.
Pour les poulettes en cage, on fait tourner les tapis pour éliminer les fientes et on souffle de l’air pour enlever la poussière. De plus, une fois qu’elles ont grandi, on procède au desserrage, c’est-à-dire qu’on sépare un groupe en deux pour que les poulettes aient plus d’espace.
Enfin, quand les poules sont prêtes à pondre, elles prennent la direction de leur éleveur.
Vendredi
Dans chaque bâtiment, tout est géré par ordinateur : la machinerie, la ventilation, la lumière…