Jean-Rémi Attimon

Jean-Rémi Attimon
Salarié agricole en élevage laitier
Bains-sur-Oust (35)

Lundi

Bonjour, merci à Stéphane du Verger du Ménez pour la semaine dernière. Je m’appelle Jean-Rémi Attimon, j’ai 33 ans. Je suis en couple et nous avons 2 enfants. Je suis salarié agricole dans un élevage laitier bio, le GAEC de Guimbert à Bains-sur-Oust (35).
Un concours de circonstances m’a fait découvrir l’agriculture : je voulais d’abord travailler en mécanique, mais je n’ai pas trouvé de maître de stage. Un voisin agriculteur m’a dépanné et m’a pris avec lui. À l’issue du stage, j’ai téléphoné au lycée agricole de Derval et je m’y suis lancé après la 3ème avec un CAP Productions Animales pendant 2 ans.
Après cela, j’ai passé un BPREA à Nozay pendant 2 ans avec deux stages en élevages laitiers où j’ai fait d’ailleurs plus de machinisme que d’élevage. J’ai travaillé en usine durant la crise du lait. J’ai enchaîné au service de remplacement pendant un an et demi. J’ai repris en tant que salarié dans diverses fermes laitières., A la suite de notre déménagement à Bains sur Oust, j’ai appris que Bruno Martel cherchait un salarié. Je me suis présenté et depuis septembre 2018, je travaille pour lui et sa fille Apolline et un autre salarié, Florent.
Ici, je m’occupe plus particulièrement de la traite, du paillage, de l’alimentation et des soins des vaches laitières. Je fais aussi un peu d’entretien du matériel. Je suis polyvalent, donc ça me va bien. Je suis de garde 1 week-end sur 3 avec une autre personne de la ferme.
Le troupeau est constitué d’environ 125 vaches laitières, soit 200 têtes avec les veaux et les génisses. Nous cultivons 12 ha de maïs ensilage et 12 ha de céréales. Le lait est collecté par Agrial et commercialisé sous la marque « les 300 laitiers bio ».
Bonne semaine en ma compagnie !

Mardi

En général, j’arrive le premier à l’élevage. Je prépare la salle de traite : je sors les lavettes de la machine à laver, je les mets dans 3 seaux. Elles serviront à laver les trayons des vaches. Je retire les griffes et j’humidifie les quais. Ensuite, je vais chercher les vaches et je les amène dans la zone d’attente juste avant la salle de traite.
La traite commence, on en a pour deux heures. On mousse les trayons des vaches avec du savon et on les essuie avec des lavettes en tissus. On tire les premiers jets pour vérifier que le lait est normal et on branche les manchons trayeurs. Quand il n’y a plus de lait, les manchons se décrochent tout seul. On trempe les trayons une dernière fois avec une mousse désinfectante pour les protéger.
On trait deux fois par jour, à 7h et vers 15h30-16h.

Mercredi

Après la traite, je charge dans une remorque distributrice les rations d’herbe et de maïs. Je la distribue le matin. Je donne une complémentation en soja pour les dernières vêlées et pour les plus grosses laitières.
Le reste de la journée, elles sont à l’herbe. Pour le soir, on leur distribue de l’affouragement en herbe.
Pour le moment, on n’a pas encore beaucoup d’herbe dans nos champs donc les vaches reviennent en général dans la journée à la ferme.

Jeudi

En saison hivernale, on paille tous les deux jours. On passe d’abord la balayeuse sur les logettes. Avec une petite chargeuse et un godet pailleur. On met de la paille broyée sur les deux côtés de la logette. On repousse un peu le soir pour que les couloirs soient propres.

Vendredi

Depuis que j’ai commencé à travailler dans les fermes, j’ai vu une grosse évolution du salariat. Les salariés ont plus de responsabilités. C’est le cas plus particulièrement ici où Bruno a beaucoup de mandats extérieurs. En plus la ferme est très engagée auprès des écoles et de diverses animations de la marque « Les 300 laitiers Bio ». Je participe à ces échanges ce qui permet une autre vision du métier.
Ici, on fait de tout. Dans la journée, c’est assez diversifié : une clôture à réparer, une vidange à faire, emmener les vaches à l’herbe, leur donner de l’eau… même si on a des activités récurrentes. Le début de journée, c’est la traite. La fin de la journée, c’est la traite ! Grâce à ça, on a des horaires bien réglés et on ne déborde pas. Il n’y a qu’en période de travaux des champs que je sais que j’en ferai un peu plus. Sinon, à 18h je suis sûr d’être rentré pour profiter de la maison.
Je pousse les personnes à découvrir le monde agricole. Ce n’est plus le même depuis 20 ans. Le matériel et la technologie ont beaucoup évolué et nous facilitent la vie. Je peux éteindre les clôtures ou vérifier que tout va bien via les caméras de la ferme depuis mon téléphone.
Je suis prêt à recevoir des gens pour leur montrer ce que c’est aujourd’hui l’élevage.
Merci de m’avoir suivi ! La semaine prochaine, Sébastien Rolland vous fera découvrir son élevage de bovins allaitants 😊