William Rouvray

William Rouvray
Éleveur de porcs
Bréhan (56)

Lundi

Merci à Philippe pour la semaine dernière !

Je m’appelle William Rouvray. J’ai 25 ans, j‘habite et je travaille à Bréhan (56), comme mes parents et mes grands-parents qui étaient aussi agriculteurs, en lait et en porcs. Mon père a repris la partie porcine. Ce lien familial a joué sur ma vocation.

J’ai suivi un cursus général jusqu’en première. J’étais en 1ère S au lycée Jeanne d’Arc à Pontivy. En cours d’année, étant toujours attiré par la ferme, j’ai changé d’établissement pour arriver au lycée La Touche. J’ai refait une 1ère STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) et j’ai obtenu mon bac dans cette filière. Ensuite, j’ai poursuivi avec un BTS ACSE au Lycée Le Gros Chêne et une licence Métiers du conseil en élevage à l’ESA d’Angers en alternance avec la Cooperl.

Après mes études, j’ai travaillé directement comme salarié avec mes parents. Une opportunité de s’installer s’est présentée, j’ai saisi l’occasion et je me suis installé en janvier 2021.

Mon père a repris l’élevage de mes grands-parents avec 80 truies. En 2005, il en avait 250. Aujourd’hui nous en sommes à environ 300.

Nous n’avions pas de foncier jusqu’il y a 10 ans. À ce moment-là, nous avons repris 30 ha, puis plus tard 37 ha d’une ferme d’une commune proche. À mon installation, j’ai repris 50 ha. Aujourd’hui, nous avons environ 115 ha : 55 ha en blé, 49 ha en maïs et 12 ha en colza en cultures de vente.

Nous travaillons avec la Cooperl pour la partie porcs, avec Euredenn pour les cultures.

Bonne semaine en ma compagnie !

Mardi

Notre fonctionnement avec mes parents est bien rôdé. Le matin, ma mère s’occupe des maternités, mon père des gestantes. Moi, je m’occupe du post-sevrage (quand les porcelets sont séparés de leur mères) et de l’engraissement.

Mon père s’occupe des repas des gestantes en premier. Il surveille que tout se passe bien, il nettoie les caillebotis, il s’occupe des truies.

Ensuite, à mon tour de m’occuper des repas pour les parties engraissement et post sevrage en parallèle.

Enfin, ma mère est tranquille pour distribuer les soupes en maternités.

Nous avons un deuxième site avec cette même routine. On alterne avec mon père pour y aller. Tous les matins sont réguliers comme cela.

L’après-midi, cela dépend des tâches de la semaine : du sevrage, des inséminations en début de semaine et des mises-bas en fin de semaine en général, avec les travaux des champs suivant la saison.

Cette routine me convient bien : l’hiver, on est content d’être au chaud. Au printemps, on apprécie de sortir de l’élevage pour s’occuper de nos cultures. Après cela, c’est bien de retrouver un rythme régulier en revenant à l’élevage 😀

Mercredi

Dans notre élevage, nous avons une conduite en 10 bandes. Cela veut dire que nous avons 10 lots de truies à différents âges dans l’élevage, qui naissent et qui quittent l’élevage à intervalles réguliers.

Aujourd’hui, il y a de la place à faire pour le sevrage. Les truies vont sortir de la maternité, les porcelets vont aller en post sevrage. Au préalable, les cochons en post sevrage vont aller en engraissement. Un vrai jeu de chaises musicales ! J’ai passé mon après-midi à laver la salle, tout doit être prêt pour ce soir !

Jeudi

C’est bon, tout est prêt pour les porcelets ! La salle a été lavée, chauffée et désinfectée avant leur arrivée.

Avant cela, j’amené les truies en verraterie où elles seront inséminées.

Vendredi

J’accorde beaucoup d’importance au lien au sol. Pour l’instant, je suis autonome à 85% de mes surfaces épandables. J’aimerais aller au bout de la logique d’autonomie avec l’alimentation et l’énergie.

Pourquoi pas avec du photovoltaïque ou des nénuphars sur les fosses. Je m’intéresse à la méthanisation, mais ça demande du temps, de l’énergie et des moyens.

Je me lancerai un jour dans la fabrication d’aliments directement à la ferme, mais il faudra que je revoie le fonctionnement de l’élevage en entier. J’ai 2 sites, je ne peux pas faire d’économies d’échelle.

Mes parents partiront en retraite dans 5-6 ans. Je diminuerai probablement le cheptel à leur départ.

Bref, de nombreux défis nous attendent !

Merci de m’avoir suivi !