Albane Le Gal

Albane Le Gal
Éleveuse laitière
Surzur (56)

Lundi

Bonjour, merci à Sébastien pour ce dépaysement creusois ! Retour en Bretagne et à Surzur (56) avec moi 😊 Je m’appelle Albane Le Gal et je suis éleveuse laitière avec mon compagnon, Sébastien.

J’ai passé un Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole), très tourné vers la filière équine avec une alternance dans un élevage voisin. J’ai poursuivi par un BTS Productions Animales au lycée de Caulnes. C’est là que j’ai rencontré mon conjoint et que je suis retournée aux sources : les vaches laitières.

Après le BTS, nous avons tous les deux été salariés dans des élevages laitiers. Lui au Seremor, moi dans un élevage laitier bio situé dans une commune voisine. À ce moment-là, mes parents préparaient leur retraite. Ils avaient beaucoup ralenti la production de lait et privilégiaient les cultures pour la fin de leur carrière. Finalement, Sébastien s’est lancé et s’est associé avec mon père. Ils ont relancé la production laitière. Je suis arrivé 3-4 ans après cette installation en remplaçant mon père à son départ.

Aujourd’hui, nous avons 125 vaches, avec 185 hectares principalement constitués de cultures fourragères pour l’alimentation des vaches. Nous avons un peu de cultures de vente (blé et maïs). Une apprentie nous accompagne sur l’élevage.

Bonne semaine en notre compagnie !

Mardi

Nous sommes dans les semis de maïs en ce moment. 68 ha ont été semés par Sébastien (c’est plutôt son domaine 😊). Nous allons ensiler 45 ha pour nos besoins, le reste sera mis en vente comme maïs grain.

Sébastien laboure toujours la terre, un coup de herse rotative et un semis par-dessus dans une terre fine pour une bonne levée.

C’est un travail de précision : on implante une culture qu’on voit grandir et qui est importante pour nous : c’est l’alimentation de nos vaches pour une année ! Ça fait plaisir quand ça lève bien !

Mercredi

J’ai pris goût au pâturage lors de mon passage dans un élevage laitier bio. Là aussi, c’est un travail de précision : on travaille l’herbe, on fait de la rotation de paddock par rapport à la pousse de l’herbe… On réussit à maintenir notre volume de production de lait dans ce système.

Pour moi, c’est aussi un moment privilégié d’aller chercher les vaches au champ. J’adore ça ! C’est là que je vois aussi leur état de santé, si elles boîtent quand je marche avec elles…

Jeudi

Nous pensons que les vaches doivent être bien dans leurs corps si nous voulons qu’elles produisent du lait. Pour cela, on pare les pattes (on taille les onglons) pour éviter les problèmes ou pour les soigner. Elles ont aussi des brosses pour se gratter.

Le pâturage joue aussi sur leur bien-être. Les talus et les arbres de nos champs leur permettent de s’abriter à l’ombre durant l’été. En bâtiment, au cornadis, chacun a sa place et de l’espace ! Et on passe aussi du temps à les câliner :p

Vendredi

Sébastien et moi sommes impliqués syndicalement pour promouvoir notre métier et montrer ce qu’on fait, en vrai. On profite des fêtes de l’agriculture, des animations estivales pour être en contact avec les gens pour échanger. Leur ressenti n’est pas forcément celui des journaux.

La prochaine fête de l’agriculture avec tous les partenaires du monde agricole aura lieu à Guénin les 27 et 28 août prochains. J’espère que nous aurons l’occasion de discuter à ce moment-là !

J’ai gardé un élevage de chevaux de trait breton. Mon père l’a commencé quand j’étais enfant et je l’ai suivi. Aujourd’hui, nous avons 5 chevaux. Je viens le week-end pour être avec eux et se détendre avec mon père. J’ai fait des concours avec eux de présentation et d’attelage. Là, on se remet au boulot, on refait du dressage.

C’est différent du quotidien, ça change et c’est le moment de l’année où nous sommes contents de venir les voir. Merci de nous avoir suivis cette semaine !