François Kerscaven

François Kerscaven
Eleveur de volailles
Taulé (29)

Lundi

Bonjour, merci à Elodie Rio pour son témoignage de la semaine dernière.

Je m’appelle François Kerscaven, j’ai 53 ans et je suis natif de Guiclan, commune qui se situe à 10 km de Morlaix (29). Après des études agricoles (BEPA – BTA – BTS) au CFA « Chef du Bois » à Lycée Pommerit Jaudy et un certificat de spécialisation (C.S.) en commercialisation des produits agricoles ; j’entre dans la vie active comme technico-commercial en nutrition animale et plus particulièrement auprès des éleveurs de porcs fabriquant leurs aliments à la ferme.

Après quelques années sur les routes nord finistérienne, je fais le choix de m’installer en reprenant, à un tiers, un site avicole sur la commune de Taulé (au nord-ouest de Morlaix). J’avais pour objectif d’y élever des dindes et d’exploiter les terres familiales de Guiclan. J’ai complété mon exploitation par quelques parcelles autour de l’élevage pour y cultiver du blé dont la paille me servira de litière pour mon élevage de volailles ainsi que du maïs grain vendu à un voisin éleveur de porcs.

Mardi

Mes journées sur l’exploitation s’articulent principalement autour du poulailler, ayant fait le choix avec mon épouse qu’elle conserve un emploi à l’extérieur.

Le matin, en me rendant sur l’élevage, c’est passage obligé par le pluviomètre, qui, après 3 mois de quasi « chômage » a repris le travail cette semaine.

La pression sanitaire avicole de ces dernières années, avec l’influenza, nous a imposé des règles strictes de Biosécurité (zone d’élevage, pédiluve, sas sanitaire en 3 zones, etc.) afin de protéger nos volailles des agressions sanitaires extérieures. Dans l’élevage, l’alimentation, l’abreuvement et la ventilation sont automatisés ; mais les pannes ne sont pas exclues (surtout le soir et le week-end) il faut donc rester aux aguets.

Il y a un important travail d’observation des animaux, notamment les premières semaines. Il faut également entretenir la litière par du rajout de paille (3 fois par semaine au bout de 6 semaines de présence).

Le vide sanitaire qui intervient au bout de 5 mois est l’occasion de tout nettoyer et désinfecter avant de repartir avec un nouvel arrivage de dindonneaux.

Le travail sur l’élevage est ponctué par les travaux des champs (semis et récolte, etc.) qui allonge des journées déjà bien remplies.

Mercredi

Aujourd’hui je vous partage mon quotidien au SPACE Rennes , peut-être nous croiserons nous dans les allées !

Jeudi

Vendredi

Au-delà de l’exploitation, je me suis toujours engagé tant au niveau associatif que du collectif. Lorsque mes enfants étaient scolarisés à Taulé, j’étais membre de l’APEL (association des parents d’élèves) durant 10 ans, et que j’ai présidé 7 ans. En 2014 je prends la présidence du syndicat communal des agriculteurs de Taulé (par manque de candidat) et j’en suis toujours actuellement président.

Je suis également administrateur de mon centre de gestion Cerfrance depuis 2015.

En février 2019, après avoir été sollicité par les aviculteurs du Finistère pour me présenter, je suis élu avec l’ensemble de mes colistiers à la chambre d’agriculture de Bretagne pour le Finistère. Lors de ce mandat, je porte principalement les dossiers avicoles, mais également et surtout les dossiers de l’eau en étant membre du bureau de la CLE (Commission Locale de l’Eau) du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) Léon/Trégor.

Je suis conseiller municipal délégué de ma commune en charge de l’agriculture, de la voirie et des réseaux, avec une priorisation sur l’eau. Avec mon collègue adjoint à l’agriculture, nous avons dès le début de notre mandature demandé que la commune de Taulé devienne adhérente d’Agriculteurs de Bretagne et avons apposés par moins six de panneaux aux entrées de l’agglomération.

J’espère que mon témoignage, durant cette semaine de SPACE Rennes vous aura plu. Merci encore pour votre accueil. À bientôt !