Jérémy Foussier
Lundi
Merci Tiphaine CHATAL pour la semaine dernière !
Bonjour,
Je suis Jérémy FOUSSIER, né en 1992 et installé depuis 2017 dans la commune de Le Saint. Je fais également parti de la CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) de Trégornan, en tant que membre du bureau.
J’ai commencé par des études générales avec un baccalauréat STG (sciences et technologies de la gestion). Ensuite, j’ai continué avec un BTS ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole) à Pontivy. Ça n’a pas été simple, car certes, j’avais de l’avance en gestion et finance, mais du retard en zootechnie. Le secteur agricole a toujours été une évidence. Étant petit, mon père était responsable sur un élevage porcin, donc je suis depuis mon enfance dans le cochon.
Après l’obtention de mes diplômes, au boulot ! J’ai donc enchaîné sur un poste de salarié agricole au sein d’un élevage de porcs et cultures pendant cinq ans, à Kernascléden. Souhaitant découvrir d’autres manières de travailler, en 2017, j’ai sauté le pas, et je me suis installé à mon compte en biologique. Pour implanter ma structure agricole, j’ai investi dans des anciens poulaillers ainsi qu’une maison, pour les transformer à moindre coût. Les travaux ont commencé en même temps que l’arrivée de cent vingt truies, naisseurs et engraisseurs.
Mardi
Les truies sont arrivées en décembre 2017 et les travaux ont été organisé en fonction du cycle de celles-ci. Une fois l’insémination faite, je connaissais donc les dates de mise-bas, le calendrier était donc fixé. Beaucoup de travail en peu de temps !
Je travaille seul sur l’élevage, mais j’ai pour objectif d’embaucher un salarié à tiers temps avec mes voisins agriculteurs. 120 truies et 40 hectares, il faut au moins être deux !
L’alimentation de tous les animaux se fait par une machine à soupe. L’aliment est mélangé avec de l’eau, puis distribué en quantité par cochon dans chaque bâtiment. Mon objectif principal est d’être en autonomie complète, car pour l’instant, 40 hectares ça ne nourrit pas tout le monde. Le prochain projet à court terme : construire un bâtiment pour créer une fabrique d’aliment, toujours dans l’optique de devenir auto-suffisant. Pour l’instant, je n’ai pas le matériel pour transformer le grain, c’est donc un prestataire extérieur qui s’en occupe.
L’exploitation compte cinq bâtiments, deux pour l’engraissement, un pour la maternité et la gestation, un pour stocker la paille et la FAF qui sert à entreposer l’aliment (fabrication d’aliments à la ferme).
La CUMA m’aide pour le travail des cultures. Elle a la particularité de proposer un service avec chauffeurs, ce qui permet de déléguer les travaux des champs. C’est le même principe qu’une ETA (entreprise de travaux agricoles), mais nous la dirigeons entre adhérents.
Mercredi
Les truies sont des Large White croisées Landrace, et les verrats sont des Piétrain. J’obtiens donc des porcelets de races Large, Landrace et Piétrain. Tout est fait en auto renouvellement ! Depuis 2017, je n’ai pas fait venir d’animaux dans l’élevage. Les truies et les mâles vivent ensemble dans des cases collectives. Les mâles ont la particularité d’être en mâle entier, c’est à dire qu’ils ne sont pas castrés.
Tout le site est clos pour une protection sanitaire optimale. Ce processus sanitaire me facilite le travail.
Personne ne peut rentrer sur le site avant d’avoir suivi un protocole sanitaire bien spécifique. Pour rentrer dans la zone d’élevage, c’est passage obligatoire par la douche, cela permet d’éviter des maladies comme la PPA (la peste porcine africaine).
Jeudi
Vendredi
Avec ma compagne, Pauline, nous avons commencé la vente directe en avril.
Pauline s’occupe de la partie commercialisation, et met également sous vide la viande, pour gérer le conditionnement et la traçabilité afin de répondre au mieux à la demande de nos clients. 🙂
Côté transformation, nous faisons appel à un prestataire, Chalony Franck, qui dirige une entreprise de découpe basée à Scaër.
Pour pouvoir commencer cette activité à moindre frais, nous avons fait le choix de disposer d’un laboratoire chez notre prestataire. A la maison, nous avons simplement un camion-frigo et notre propre chambre froide.
Notre mode de distribution se fait essentiellement grâce au bouche-à-oreille et sur le marché biologique de Restalgon au Faouët, de16h30 à 19h00. La saison des raclettes est lancée, et nous allons sûrement proposer des plateaux de charcuteries ! :p
A terme, Pauline et moi souhaiterions vivre de cette activité et développer notre gamme de produits. Et pourquoi pas, investir dans notre propre laboratoire selon le volume de nos ventes.
Merci d’avoir suivi l’histoire de l’EARLFoussier ! A bientôt 😊