Mickael Dossal

Mickael Dossal
Mickael Dossal
Éleveur de vaches allaitantes
Loc-Eguiner-Saint-Thegonnec

Bonjour, merci à Perrine d’avoir témoigné il y a deux semaines. Bienvenue à la Ferme de Langoat à Loc Eguiner Saint Thégonnec ! Je m’appelle Mickaël Dossal, j’ai 38 ans, marié, un enfant.

J’ai un Bac Pro CGEA passé au Lycée du Nivot que j’ai poursuivi en BTS à l’IREO de Lesneven. Je me suis installé en 2010 en regroupant la ferme familiale avec un autre élevage. Aujourd’hui, j’élève 90 vaches de race limousine sur 110 ha (90 % en pâture d’herbe, le reste en rotation maïs, métail et petits pois non traités). Je commercialise ma viande en vente directe et avec Bretagne Viande.

Je suis président du syndicat Limousin du Finistère et membre du bureau Rés’agri de Morlaix et d’Agrideiz.

Il est temps d’aller au champ, il y en a qui s’ennuient à l’intérieur 😀

En ce moment, je suis dans la préparation de la mise à l’herbe et dans le suivi des vêlages. 57 vêlages ont déjà eu lieu et il en reste 26.

Pour préparer le retour des vaches à l’herbe, je fais le tour des champs. Je vérifie les clôtures pour éviter que les vaches ne se baladent sur la route. Je regarde la hauteur de l’herbe et je réduis la taille des parcelles en fonction du nombre d’animaux qui y pâtureront.

Sinon, je commence à préparer mes semis et les premiers ensilages pour reconstituer mes stocks d’hiver.

Je paille tous les deux jours.

Vous me voyez mettre un round aux vaches. Dedans, il y a de l’herbe et du trèfle produits à la ferme. J’essaie d’être le plus autonome possible : je n’achète pas de matières premières à l’extérieur. Plutôt que d’acheter du soja ou des tourteaux de colza, je sème des céréales avec des petits pois protéagineux et de la vesce.

Je ne traite pas. Je ne suis pas bio, mais je m’en rapproche.

Je me suis impliqué dans Résagri et dans le syndicat limousin en me disant : « qui mieux qu’un agriculteur peut parler de notre métier ? ».

Je regarde les émissions sur l’agriculture car ça m’intéresse et pourtant, les non-dits et les ragots m’énervent. C’est pour ça que je m’implique, pour ne pas laisser d’autres tirer la couverture à eux.

Les gens n’ont plus ce lien avec la ferme. Dans les grandes villes, les enfants ne savent pas comment est fait un steak haché. Si l’information n’est pas donnée par nous, qui la transmettra ? D’ailleurs, comme il y a des classes de neige ou des classes de mer, je me dis qu’il faudrait faire des classes de ferme ?

Le temps passé à ouvrir mes portes, à expliquer ce que je fais, ce n’est pas de l’investissement inutile, je trouve mon compte à défendre mes idées.

J’en profite pour vous inviter à suivre le live du salon Agri Deiz. Avec Julien qui a fait Agribretagne en décembre dernier, nous répondrons à vos questions sur l’agriculture finistérienne !

Je vends 2 bêtes par mois. Mes clients sont entre Brest et Guerlesquin et entre Taulé et Commana. Un collège va me prendre de la viande également. J’espère que ça pourra m’ouvrir des portes avec le Conseil Départemental.

Je vends aux particuliers bien évidemment à la ferme et je ne refuse jamais de montrer l’élevage si les gens me le demandent. Sinon, vous avez un aperçu du quotidien de la ferme sur la page Facebook ferme de Langoat.

Je vous incite fortement à consommer français et local, vous verrez tout le monde y gagne !