Perrine Le Gall

Perrine Le Gall
Éleveuse de veaux de boucherie
Poullaouen

Bonjour à toutes et tous, je m’appelle Perrine Le Gall, j’ai 28 ans. Je suis maman d’une petite fille de 6 mois. Je suis installée avec mes parents en GAEC sur la commune de Poullaouen (29). Mes parents sont éleveurs laitiers, j’ai créé l’atelier veaux en m’installant avec eux en 2017. Je travaille en intégration avec Ouest Elevage (une entreprise basée à Ploudaniel).

J’ai passé un bac pro agricole CGEA au Lycée Pommerit puis un BTS ACSE au lycée de Bréhoulou. Je me suis installée avec mes parents tout de suite après. J’ai 432 veaux, 90% sont des Prim’Holstein et les autres des croisés. J’ai plus de mâles que de femelles.

Le bâtiment qui héberge mes veaux est un ancien… poulailler ! Il appartenait à mes parents qui y élevaient des poules avant d’arrêter il y a quelques années. J’ai donc repris les murs et refait les aménagements intérieurs pour diviser le bâtiment en 2 salles de 216 veaux.

Le matin, j’arrive à 6h. Je lance la préparation du lait. En attendant qu’il soit prêt, je vais faire le tour des veaux pour voir si tout le monde va bien. Je distribue le lait après cela. Je m’aide d’un tuyau et d’un débitmètre pour la distribution.

En complément du lait, je donne des aliments solides (des granulés, de la paille, du maïs séché…) que je distribue avec un chariot automoteur électrique. Après la distribution, je vais soigner les éventuels malades.

Je finis vers 9h et je prends une pause. Je reviens dans la matinée refaire un tour, voir si tout va bien. L’après-midi, je m’occupe de l’administratif et je passe un peu de temps avec ma famille.

Le soir, je reviens à 16h pour l’alimentation des veaux pour la soirée jusqu’à 18h.

Les veaux arrivent à 15 jours – 3 semaines. Ils restent environ 160 jours dans l’élevage. L’objectif est de les engraisser. Ils partent environ à 6 mois. Quand ils arrivent, ils sont en case individuelle qu’on appelle « baby box », plus faciles à nourrir et à manipuler pour les soins. Au bout d’un mois, on enlève les armatures et ils sont en case collective de 8 ou 10 veaux. Ils sont nourris en seaux au départ, puis à l’auge (au lait et à l’aliment solide).

Durant leur séjour à l’élevage, nous faisons des prises de sang à trois reprises (une à 30 jours, autre à 110 jours et autre avant leur départ (130-140 jours)). Cela sert notamment à déterminer leur taux de fer pour être sûr qu’ils ne sont pas anémiés. Et si c’est le cas, on leur en donne.

Le technicien passe une fois par semaine. Il vient voir les veaux avec moi et me donne des conseils sur leur alimentation. C’est très précieux !

Je fais partie de Rés’agri Centre Finistère. Je trouve important de faire partie d’un réseau d’agriculteurs et d’agricultrices. Ça permet de savoir ce qu’il se passe autour de chez nous. Ça amène quelques opportunités aussi. Il y a quelques années, avec d’autres éleveurs, nous avions été invités à l’Elysée pour rencontrer le Président de la République pour discuter des filières.